Mes réponses aux 4 questions que je vous ai posées

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"Je sais qui je suis quand je me sens à ma place dans ce que je fais."

Avec tous les biais qu’engendrent mes souffrances passées, j’expliquais à Aurore hier que je n’avais reçu que « quelques réponses » en retour de ma publication vous posant quatre précieuses questions. Or, en m’offrant le temps ce matin de répondre à chacun d’entre vous, j’ai découvert que les réactions étaient bien plus nombreuses que je ne l’imaginais. Sur Facebook, en commentaire ici, et surtout par mail, vos réponses ont afflué bien au-delà de mes attentes. J’ai consacré toute la matinée à vous répondre, une tâche aussi captivante qu’émouvante.

Merci infiniment.

D’ailleurs, certains d’entre vous m’ont demandé si j’avais l’intention de répondre à mes propres questions. Je suis donc sur le point de le faire.

Quelles sont vos croyances les plus fortes ?

Chaque jour, mes expériences renforcent une conviction qui m’accompagne depuis 2020. Encore récente dans ma vie, cette croyance a néanmoins été salvatrice.

Auparavant, je poursuivais l’illusion d’une liberté totale et égoïste. Tout ce qui entravait ma liberté devenait un adversaire à mon bonheur. Bien sûr, j’étais conscient que ma liberté s’arrêtait là où commençait celle des autres. Et pourtant, chaque fois que la liberté des autres semblait restreindre la mienne, je souffrais, inévitablement.

Mes relations avec autrui s’apparentaient à une course effrénée où chacun tentait de satisfaire au mieux, et souvent au détriment de l’autre – mais jamais par méchanceté -, ses propres besoins de liberté. Or, de par mon caractère introverti, je sortais souvent perdant de cette course. Alors, je fuyais. Je finissais par m’isoler pour chérir ma liberté. Mes relations, qu’elles soient amicales ou amoureuses, se sont rarement avérées vertueuses sur le long terme car les conflits de liberté finissaient toujours par nous opposer.

J’avais l’impression que les autres m’empêchaient de me sentir libre.

Puis, en 2020, j’ai accepté un nouveau paradigme. Une liberté construite sur une base de sécurité, née d’une réflexion profonde avec mon équipière. Nous avons défini des règles, et même si certaines restreignent ma liberté totale en apparence, elles ont créé en moi un sentiment de sécurité qui, en fin de compte, m’a accordé plus de liberté dans mes actions. Je me sens beaucoup plus libre aujourd’hui que je ne l’ai jamais été de toute ma vie. C’est une liberté mesurée, choisie, et totalement assumée. Lorsque notre cadre est respecté, ma liberté infinie s’épanouit en son sein. C’est paradoxale, mais c’est ainsi que je le vis. À l’inverse, la quête de la liberté totale – égoïste – engendre une illusion de bonheur finalement impossible à réaliser, car incompatible avec la relation à autrui. Elle ne génère que malheur et frustration permanente. Et reprendre ma liberté a fait souffrir plus de personnes que je ne l’aurais souhaité.

La beauté de notre cadre réside dans son évolutivité grâce à notre coopération permanente. Par concertation et acceptation mutuelle, il évolue en fonction de nous. Toujours ensemble.

Il existe un autre cadre dans lequel je me sens libre : HUNKAAR. Je me sens en sécurité quand je suis entouré de personnes qui vibrent les valeurs d’HUNKAAR. En sécurité signifie pour moi libre d’exister tel que je suis.

Qu’auriez-vous aimé savoir il y a 5 ans que vous savez aujourd’hui ?

J’aurais aimé savoir que mon idéal de couple n’était pas une illusion ou un fantasme, mais une réalité à construire, ensemble. J’ai douté. J’ai cru que ma quête était vaine. J’étais prêt à me « ranger » et à « m’abandonner », un peu par dépit. Cela s’est joué à bien peu de choses. La vie a bien fait les choses et j’ai su saisir les opportunités quand elles se sont présentées à moi, mais non sans une souffrance réelle, pour moi et pour d’autres personnes que j’ai terriblement blessées. Tout cela aurait pu être évité, ou du moins se dérouler de manière plus apaisée.

Quelles actions avez-vous entreprises il y a 5 ans qui vous font grimacer aujourd’hui ?

J’ai aménagé les locaux de l’appartement professionnel que j’avais acheté comme si j’allais y passer le reste de ma carrière professionnelle, sans prendre en compte les aléas de la vie. J’y ai investi toutes mes économies, et l’arrivée de la pandémie de COVID-19 a mis un frein inattendu à ce projet. J’ai tout perdu. J’apprends de plus en plus à prévoir l’imprévisible pour me sentir en sécurité dans l’impermanence. Je ne regrette rien, mais lorsque je pense à moi-même il y a cinq ans, je ne peux m’empêcher de grincer des dents face à l’énorme somme perdue dans ce pari sur l’avenir. Cet argent aurait pu servir à bien d’autres choses…

Que dirait votre moi à 80 ans de vos décisions d’aujourd’hui ?

L’année dernière, je me suis amusé à un exercice un peu similaire, même si moins lointain, lors d’un défi du mois HUNKAAR où mon moi de 2032 avait pris contact avec moi.

Je pense que mon moi de 80 ans me regarderait avec compassion et tendresse. Il sourirait de mes erreurs, sans moquerie. Il remarquerait mes peurs, sans jugement. Il me dirait simplement « je t’aime », en regardant son passé, tout en sachant qu’il s’agit de mon futur, inconnu.

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