Même si la fatigue que je ressens est plus complexe que celle qu’on peut ressentir après une longue journée de travail ou après un exercice physique intense, les solutions pour trouver le repos sont exactement les mêmes. J’y consacre juste un dévouement plus grand que la moyenne à les mettre en exergue.
C’est là que la réflexion du Dr Saundra Dalton-Smith prend tout son sens pour moi. Cette médecin, auteure et conférencière propose une vision holistique de ce qu’est réellement le repos. Selon elle, relier le repos au simple besoin de sommeil serait réducteur. Dormir pour se reposer est une solution logique, mais la réalité pour pouvoir retrouver son énergie est bien plus complexe.
« Le repos, c’est une remise en état : il s’agit de régénérer les parties de nous qui se vident, s’épuisent à force de pratiquer toutes les activités qui font partie de notre vie. »
Dr. Saundra Dalton-Smith
Elle propose une classification en sept types de repos. Il est possible d’intégrer ces différents types de repos en apportant de simples modifications à notre routine quotidienne. C’est ce que j’ai essayé de faire ces derniers mois.
Le repos physique
Sommeil, sieste, yoga, étirements, massages…
J’ai petit à petit mis en place un coucher nocturne plus tôt, avec un réveil le matin plus tôt également. J’avais tendance à me coucher tous les jours après minuit, et finalement cela avait un poids certain sur ma qualité de sommeil.
J’ai pris l’habitude, pendant tous mes accompagnements HUNKAAR ou mes temps de loisirs statiques, de me masser une partie du corps. Aujourd’hui, pendant le 1er jour du module complémentaire HUNKAAR, j’ai passé une grosse demi-heure à me masser les muscles au niveau des tibias qui m’ont semblé plus douloureux qu’à l’accoutumée. Je me suis rendu compte que je touchais finalement très peu cette partie de mon corps. Je ne saurais même pas expliqué pourquoi. Je ne peux pas dire que j’ai de la pudeur par rapport à mon tibia. Disons simplement que je n’ai pas appris à le masser, voire même juste à le massouiller, comme si c’était mal, ou trop égocentré.
J’ose faire des siestes, et j’ose les écourter pour ne pas qu’elles durent trop longtemps et me cassent pour le reste de la journée.
J’étire mon corps après chaque effort physique. Mes étirements sont loin d’être efficients, ou même efficaces tout court, mais ils ont le mérite aujourd’hui d’exister et de s’améliorer à chaque itération, même qu’un tout petit peu. Et qu’est-ce qu’on se sent bien après avoir étiré tout son corps.
Le repos mental
Prendre de courtes pauses entre les différentes tâches de la journée. Méditer.
J’avais repris activement la méditation il y a quelques mois suite au défi du mois HUNKAAR « jouez avec votre respiration ». J’ai malheureusement tout arrêté. Je pense que je visais trop grand, des séances trop longues. Alors j’ai repris la respiration en conscience sur des petits moments clés de la journée pour commencer : avant l’endormissement, pendant que je fais la vaisselle, pendant que je passe le tracteur tondeuse dans le jardin, pendant que je promène Helly (ma petite Berger des Shetlands). C’est mon plus petit pas possible pour l’instant, mais j’avance.
Par rapport aux pauses quotidiennes, mon inconscient avait déjà essayé de m’orienter sur ce sujet dans un défi du mois HUNKAAR intitulé « perdre du temps pour se sentir vivant ». J’ai appelé ce jour-là Namilélé à l’aide, et il a répondu présent, en laissant finalement la place à un nouveau Référent intitulé « Pare-Feu » qui incarne mieux pour moi mon propre modèle de Père intérieur. C’est finalement ce dernier qui lors du tout dernier défi du mois, « la beauté dans le silence », m’invita à apprendre à m’ennuyer davantage.
Ce changement aura été l’un des plus difficile de ma vie à conquérir, il m’aura fallu faire des petits pas mois après mois, mais je ne lâcherai pas.
Le repos sensoriel
Désactiver les réseaux sociaux, s’éloigner des écrans le plus possible.
Je pense avoir atteint un bel équilibre sur cet univers là. Je ne m’autorise plus que 10 minutes de Facebook par jour donc je vais droit au but. Et je n’utilise plus aucun autre réseau social. J’ai supprimé Reddit, et j’ai supprimé Twitter (plus récemment). Ces deux derniers ont été difficiles parce qu’ils étaient ma source de veille sur les sujets qui me passionnent le plus, et notamment les intelligences artificielles, où deux semaines suffisent à révolutionner le domaine en ce moment.
Mais j’en avais marre de me retrouver sans m’en rendre compte à scroller, scroller, scroller…
J’ai finalement opté pour un nouveau système que j’avais pourtant haï et délaissé une grosse partie de mon existence : les Newsletters. J’ai tellement été spammé que je n’en voulais plus. Et en fait, je me rends compte que c’est dans les Newsletters que les gens partagent vraiment leurs trouvailles, qui ils sont, et je me suis inscrit massivement à de nombreuses Newsletter de gens passionnants. Ainsi, je les lis le matin tranquillement, je m’en délecte, je m’en servirai d’inspirations. Je les déguste comme un vieux journal qui vient me cultiver pour la journée. Plutôt que d’être bombardé par des milliers d’informations, les personnes qui publient avec passion des Newsletters font tout le travail pour moi : ils recherchent, ils synthétisent, et ils transmettent. C’est un peu ce que j’essaye de faire petit à petit avec ce site, Street Hypnose ou HUNKAAR.
Le repos créatif
Observer un lever/coucher de soleil, écouter le chant des oiseaux, se promener dans les bois, visiter un musée, découvrir de nouvelles musiques, regarder un film passionnant.
J’ai longtemps culpabilisé de regarder des séries et des films sur Netflix et autres plateformes. C’était parce que j’en consommais de la mauvaise manière. J’étais capable de regarder plusieurs épisodes d’affilées. Si on compare à l’alimentation, je ne dégustais pas, je « bouffais ». En changeant mon approche et en étant plus sélectif, tout en ne m’autorisant jamais plus d’un épisode à la fois avant de repartir sur une autre tâche, j’ai changé mon rapport et je me sens plus « reposé » après avoir mis mon cerveau en mode off devant une série.
Avec Aurore, nous organisons au moins une fois par semaine une marche extérieure dans la nature. Nous discutons, nous refaisons le monde d’une manière différente que lorsque nous sommes à la maison. C’est difficile de l’expliquer, mais c’est précieux.
Quand je promène Helly le soir et que j’assiste à un coucher de soleil, je prends toujours une minute pour observer ses ultimes rayons.
Le repos émotionnel
Passer du temps seul ou avec des personnes avec qui on peut être soi-même, authentique.
Je me rends compte aujourd’hui à quel point sociabiliser m’épuise. Il n’y a pas beaucoup de personnes sur Terre avec qui je peux être vraiment authentique sans avoir peur de la moquerie ou du jugement. Je sais aujourd’hui à quel point ces personnes sont précieuses pour moi. Je tente de nourrir les liens qui m’unissent à elles bien plus qu’avant, et je n’ai plus peur de laisser mourir des liens que j’aurais conservé avant « de peur de me retrouver seul ».
Le repos social
Passer moins de temps avec des personnes qui drainent l’énergie et plus de temps avec celles qui la donnent.
J’ai mis du temps à l’admettre, mais il y a des personnes dont j’apprécie la présence, mais qui littéralement m’épuisent. Elles ne font pas exprès. Je ne fais pas exprès. Mais je ressors de notre interaction bien plus fatigué. Sans tenir rigueur à quiconque, simplement pour me protéger, j’ai appris à sélectionner et à apprendre à dire « non » à des rencontres dont je sentais qu’elles allaient me demander plus d’énergie que j’en avais de disponible.
A l’inverse, je ne sollicite pas suffisamment les personnes pour lesquelles je sens qu’elles me sont bénéfiques, pour plein de raisons et de prétextes totalement arbitraires malheureusement sur lesquels je veux travailler.
Le repos spirituel
Se connecter à quelque chose de plus grand que soi.
HUNKAAR, Street Hypnose, l’exploration de la transe. Par toutes mes dynamiques exploratoires, je suis constamment à la recherche de quelque chose de plus grand que moi. Après une séance HUNKAAR, je me sens vivant et plein d’énergie même quand la séance a été éprouvante. Il y a un côté magique que j’adore. J’ai tout de même des axes d’amélioration pour m’offrir ces moments plus régulièrement.
Et si une même activité pouvait englober plusieurs types de repos ?
Quand je marche dans la nature, je me repose dans plusieurs catégories successivement. Mental par définition vu que c’est une pause entre d’autres tâches de la journée. Mais pas que. C’est aussi un repos physique (quand je viens de passer 2h statique devant mon ordinateur), émotionnel (ça m’arrive souvent de crier pendant les balades, j’ai du mal à faire ça en étant entouré de gens normaux, haha), sensoriel (je pars sans mon téléphone), créatif (je fais de petites pauses pour écouter les bruits ambiants), et même social quand je marche avec Aurore. Même si j’ai encore du mal à apprécier la présence d’autres personnes que chérie pour marcher, je sais par exemple qu’elle adore marcher de temps en temps avec notre super voisine Cindy et ça m’est arrivé aussi quelquefois.
La marche dans notre campagne (la forêt est à 5 minutes à pieds) est factuellement une des activités qui m’est le plus bénéfique pour mon repos. Je dois donc privilégier cette activité au maximum dans ma vie. C’est ce que j’ai entrepris récemment, et je le grave dans le marbre aujourd’hui pour ne jamais l’oublier.
Et vous ? Favorisez-vous toujours les activités qui vous reposent quand vous êtes fatigués ?
Moi aussi j’adore les balades improvisées en pleine nature, les grosses chaussures aux pieds et un petit sac à dos avec mon mini tambour, de l’eau et un truc à grignoter. Mais il me manque énormément de rencontres avec des gens qui me donnent une bonne énergie/avec qui je me sens moi-même. En fait, ça fait des années que j’ai pas rencontré ces personnes…
C’est le plus dur, c’est clair.
Bonjour Jean Emmanuel
Ce que tu décris fait partie de ma vie depuis de nombreuses années l émerveillement devant un Couché de soleil un petit oiseau qui se pose devant moi le chant des oiseaux la sieste le midi l ecoute de nouvelles musique la lecture, la poésie, les réseaux sociaux le moins possible, je déguste avec délectation la présence des personnes que j apprécie je les écoute et je m en inspire quelques fois.
Enfin j essaye de conscientiser ces moments là et relativiser les choses ou moments difficiles.
Merci Jean Emmanuel pour tout ce tu m apportes