Le triangle de l’amour de soi

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"Je sais qui je suis quand je me sens à ma place dans ce que je fais."

Les jours défilaient, défilaient, et j’ai attendu ardemment le lever du soleil où je trouverais enfin l’embrasement de l’amour pour moi-même attendu depuis si longtemps.

Le 1er juillet 2022, je plaçai ces mots comme des pierres précieuses dans le coffre aux trésors d’HUNKAAR :

Aujourd’hui je m’aime.

Pas parce que je suis parfait, loin de là et même tout le contraire. Mais juste parce que je me raconte toujours la plus belle des histoires pour lier dans l’amour hier, aujourd’hui, et demain.

J’ai depuis mûri ce sujet et j’en suis arrivé à ma nouvelle conclusion (elle aussi sera évolutive) : j’ai le sentiment de m’aimer davantage encore quand je passe du temps, des actes, à aimer le moi d’hier, le moi d’aujourd’hui, et le moi de demain avec une forme d’équité.

J’ai compris que s’aimer n’était pas un sentiment à conquérir, mais un acte régulier à produire, coûte que coûte, quitte à réduire les attentes souvent disproportionnées au départ.

S’aimer, c’est prendre des initiatives quotidiennes qui nourrissent la triangulaire de l’amour.

Le moi d’hier

Le moi du passé a enduré des souffrances. C’est indéniable. Et aujourd’hui, dans mon corps, il cherche à se libérer de ses fardeaux, je le sens. Il a besoin de soutien, alors je suis là pour lui. Je lui envoie tout mon amour chaque jour et je consacre régulièrement du temps pour l’aider. Il devient alors plus patient quand il sait que je suis là et que je ne l’oublierai jamais.

Au-delà des séances régulières avec Aurore et des moments de séances HUNKAAR que j’effectue moi-même en autonomie, j’organise pour moi, deux fois par an, des stages intensifs de deux jours chez Christine pour permettre à mon Référent de me guider dans l’exploration de mon passé. J’ai déjà trois séjours à mon actif, et deux autres de prévus : un mi-juillet, et un début octobre. L’équivalent de 10h de séances HUNKAAR en seulement deux jours.

Axe d’amélioration : plus de régularité.

Le moi d’aujourd’hui

Je prends en compte tous les moments de la journée où, quelques minutes plus tard, je peux me dire « je suis fier de moi ». Si j’ai passé 10 minutes à regarder des vidéos sur Youtube inintéressantes, je ne considère pas avoir passé du temps à aimer le moi d’aujourd’hui. Si en revanche j’ai passé 10 minutes sur Youtube en conscience et que j’ai apprécié ce moment, c’est parfait.

Depuis le dernier défi du mois HUNKAAR, je me suis promis d’apprendre à m’ennuyer quelques minutes dès que je le peux. Idéalement, chaque jour. J’ai eu du mal à instaurer cette habitude, ne serait-ce qu’à faire le premier petit pas. Mais ça y est, pour la première fois, je me suis accordé dix minutes d’ennui complet sur mon balcon sans interruption. Malgré une petite piqûre de moustique, j’ai savouré ce moment et j’ai hâte de le réitérer. Si je sens que je n’y parviens pas, je décomposerai. Je commencerai peut-être par 5 minutes dans un premier temps. Voire même 1 minute s’il le faut.

Si vous me suivez un peu, j’ai mis en place une minute de méditation quotidienne qui est devenue 1 minute 30 secondes pendant plusieurs jours et a atteint 2 minutes depuis deux jours. Je la positionne avant de me mettre devant un ordinateur. Passage obligatoire. Je m’y tiens. Et j’en suis fier. C’est une belle preuve d’amour.

Axe d’amélioration : prolonger progressivement les périodes d’activité de pleine conscience.

Le moi de demain

Depuis janvier, je m’adonne à 30 minutes d’activité physique deux fois par semaine. J’en ai parlé dans plusieurs publications précédentes mais j’ai envie de le redire : je ne retire aucun plaisir à devoir m’habiller pour sortir courir. Le plaisir vient à postériori, quand j’ai terminé. Je ressens alors une fierté d’avoir accompli cette tâche pour le moi de demain. J’aime ce cercle vertueux. Et je sais qu’il est vertueux parce que moi, aujourd’hui, je suis infiniment reconnaissant envers le moi de janvier pour avoir osé franchir tous ces obstacles. Et je le lui dis.

Axe d’amélioration : éviter de tomber dans une routine et continuer à augmenter l’intensité de l’effort pendant ces 30 minutes deux fois par semaine.

Je me sens plus en harmonie avec moi-même quand je me force à faire des petits pas quotidiens pour moi.

Ce que j’ai retenu de ce voyage vers l’amour de moi, c’est que pour m’aimer vraiment, j’ai besoin que le moi dans son ensemble se sente aimé. Et j’ai également compris que je devais arrêter d’attendre que la motivation de m’aimer me pousse à l’action comme par magie. Cela ne fonctionne tout simplement pas. A la fin, j’étais toujours déçu et frustré et je déteste me sentir empêtré dans un fonctionnement qui ne progresse pas.

Perspectives d’évolutions

Avec Aurore, lorsque nous avons discuté de cette façon de voir le monde à la conquête de l’amour de soi, nous en avons conclu qu’il serait intéressant de le transposer aussi à notre couple. Au-delà de toutes les petites attentions quotidiennes que nous nous manifestons mutuellement d’ores et déjà en toute simplicité, nous nous sommes donnés comme objectif de rajouter un petit pas supplémentaire l’un vers l’autre, chaque jour.

De la même façon que la liberté dans le cadre nous paraît libératrice et non restrictive, créer et renouveler des actes d’amour un peu chaque jour ne nous fait jamais nous sentir « forcés ». Si tel était le cas, nous aurions la bienveillance émotionnelle de faire des plus petits pas pour les rendre profitables pour tous les deux. Et ni l’un ni l’autre ne jugera jamais la grandeur des petits pas de l’autre. Bienveillance et sécurité, les piliers de notre couple.

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