Le sommeil de l’innocence

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"Je sais qui je suis quand je me sens à ma place dans ce que je fais."

La nuit déploie son voile de velours, enveloppant notre tableau d’une douceur indicible. Kaliya repose contre moi, blottie tel un oisillon sous l’aile aimante de sa mère. Sa respiration légère, presque imperceptible, trahit l’innocence d’une âme à peine éclose à la vie. Parfois, un petit gémissement vient troubler cette quiétude. Alors, je la serre tout contre mon cœur débordant d’un amour infini et la berce de mots tendres. Bien vite, elle retrouve le chemin de ses songes enchantés, ce pays imaginaire où tout est possible.

Notre petite bouillotte, comme on l’appelle affectueusement. Quelle joie de sentir sa chaleur irradier mon corps las et mon âme comblée. Cet ange assoupi, je veux être son refuge, son roc, son réconfort. L’entourer de mes bras comme un cocon de sécurité et d’amour.

La fatigue se fait sentir, mais qu’importent les courbatures ? Elles sont le doux prix à payer pour cet amour qui me transfigure, me transportant au-delà de ma simple condition de mortel. Je me sens investi d’une mission divine : veiller sur cet être délicat, la guider à travers les méandres de ce monde complexe, jusqu’à ce qu’un jour, elle déploie ses ailes vers son propre destin, devenue cette femme accomplie dont elle porte déjà en elle toutes les promesses.

Kaliya, mon petit serpent de lumière. Tu feras rayonner l’espoir dans les ténèbres de ce monde.

Tes jours seront une symphonie aux mille nuances, riche de contrastes, de clairs-obscurs qui lui donneront toute sa profondeur. Et quand la dernière note de ta vie s’évanouira, ta mélodie, elle, continuera de résonner à jamais dans le cœur de ceux que tu auras touchés. Tu seras pour toujours cette note de grâce et d’amour dans la grande partition de l’existence.

Je serai à jamais ton gardien dans la nuit, ton phare dans la tourmente, ton havre dans la tempête.

Le monde poursuivra sa course folle, indifférent à la magie de ces instants suspendus. Mais ici, dans notre nid, tu trouveras toujours la paix et la tendresse. Beaumont Beach Paradise sera pour toi une parenthèse enchantée, un sanctuaire où déposer les armes après les combats frénétiques du quotidien.

Mais pour l’heure, plus rien n’existe que ce tableau d’amour, cette communion silencieuse. Une image que je grave dans mon âme, une histoire que je chéris et partage aujourd’hui, la chronique d’un soir où chaque seconde était un poème.

Dors mon enfant. Dors, ma douce Kaliya.

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