Ma vie a été rythmée par quelques passions dévorantes, surgissant à l’improviste et chamboulant mon existence. Si intenses et prenantes, elles ont chaque fois accaparé mon temps et mon esprit sur plusieurs années. Aujourd’hui, je pressens que l’une d’elle arrive à son terme, me laissant entrevoir de nouveaux horizons passionnants.
Changement de cap en 2023
En cette rentrée 2023, je suis arrivé à un tournant. Après 15 années dingues à vivre l’hypnose pleinement, dans tous ses états, je sens que le souffle n’est plus le même. Comme si j’avais atteint un certain niveau de maîtrise et de maturité dans cet art subtil, qui me permet de lever le pied et d’explorer d’autres centres d’intérêt.
Ce n’est pas un renoncement, juste l’acceptation d’un cycle qui s’achève naturellement. J’ai donné à l’hypnose tout ce que je pouvais lui offrir. Il est temps à présent d’ouvrir mon esprit et mon cœur à une nouvelle passion, qui saura elle aussi me transporter et m’épanouir pleinement. Je suis serein et excité à l’idée des découvertes à venir.
La voile
Plus jeune, j’ai découvert les joies des sports nautiques. J’ai vibré du plus profond de mon cœur les sensations extraordinaires ressenties lors des rappels sur mon 420. La liberté suprême. Cela ressemble à ça :
Les Jeux Vidéos en ligne (MMORPG)
Pendant de nombreuses années, j’ai aussi été un gamer passionné, enchaînant les jeux en réseau. Entre passion dévorante et simple exutoire, mon rapport aux jeux vidéo a toujours été ambigu.
J’ai passé des journées entières sur des titres comme La Quatrième Prophétie, Guild Wars, Warhammer Online ou Aion. Des mondes immersifs qui m’évadaient d’une vie terne et insignifiante.
La Quatrième Prophétie restera mon premier amour. Durant des années, j’y ai noué des amitiés sincères et pris un plaisir fou. Jamais je n’ai autant socialisé, malgré le monde virtuel.
Avec Guild Wars, j’ai goûté à l’ivresse de la compétition. Mon équipe a fini 13ème au classement mondial, ratant de peu la qualification pour les championnats du monde. Un an d’entraînement intensif pour frôler l’exploit.
Ces jeux m’ont laissé des souvenirs impérissables, entre moments de grâce et gouffres du temps perdu. Une époque d’excès, où virtuel et réel se confondaient étrangement.
Aujourd’hui, je garde de la tendresse pour ces mondes imaginaires qui m’ont beaucoup apporté. Même si les excès sont derrière moi, ces expériences resteront gravées en moi.
Le Jeu de Go
C’est en 2004 que le virus du Go m’a contaminé. Ce jeu de stratégie millénaire venue d’Asie m’a instantanément séduit par sa beauté abstraite et sa profondeur infinie. Dès les premières parties, je suis devenu accro et y ai consacré tout mon temps libre.
En moins d’un an, à force d’acharnement, j’ai gravi les échelons jusqu’au 1er dan. Puis le 2ème, et enfin le 3ème dan, un classement très honorable. Je jouais des heures par jour en ligne.
Aujourd’hui, je prends toujours autant de plaisir à jouer, mais à un rythme plus mesuré. Le Go restera une de mes grandes passions. Même si la flamme des débuts s’est apaisée, elle continue de brûler doucement.
Le poker
En 2010, je me suis pris de passion pour le poker. Attiré par ce mélange de hasard et d’intelligence, j’ai rapidement progressé et commencé à gagner de l’argent en ligne. Parti de 20 euros, j’ai patiemment fait fructifier mes gains jusqu’à une belle somme à 5 chiffres.
Grâce à une stratégie implacable et un sang-froid à toute épreuve, je faisais tranquillement prospérer mon butin. J’étais prudent, ne misant jamais trop gros d’un coup. Cette ascension fut longue mais régulière.
Mais un soir, la chance m’a lâché. Victime d’une série noire impensable, j’ai perdu pieds. J’ai essayé de récupérer mes pertes en misant de plus en plus gros dès que les probabilités étaient en ma faveur, et toujours je perdais. Enfermé dans un tilt monstrueux, j’ai tout dilapidé en une nuit.
Cet échec cuisant m’a ramené brutalement à la réalité. J’ai réalisé que je n’avais pas les nerfs assez solides pour le poker à haut niveau. Cet effondrement m’a appris l’humilité. Depuis, je n’ai plus jamais joué d’argent, la leçon est retenue.
L’éducation canine
En 2011, je me suis investi dans l’éducation de ma chienne Helly, une magnifique Shetland. Désireux de créer une connexion unique avec elle, j’ai dévoré des ouvrages et suivi de nombreux cours.
Nous avons passé d’innombrables heures à nous entraîner pour les concours d’agility et d’obéissance. Helly a appris énormément de tours et de techniques. Nous avions développé une belle complicité.
Mais cet entraînement intensif s’est espacé quand ma carrière a décollé. Accaparé par l’hypnose, je n’avais plus le même temps à lui consacrer. Notre lien fusionnel s’est lentement distendu, laissant place aux regrets.
Aujourd’hui Helly vit une retraite paisible, entourée d’affection. Même si notre relation n’est plus aussi forte, elle semble comblée par ses ballades régulières et son grand terrain de jeu.
L’hypnose
Mon histoire avec l’hypnose a débuté en 2008, lorsque j’ai découvert cet art mystérieux. Dès les premières expériences, j’ai été fasciné par le pouvoir de l’esprit et ses capacités insoupçonnées.
J’en parle plus en détails dans l’article précédent « je suis un explorateur ».
Aujourd’hui, le souffle n’est plus le même, malgré mon amour intact pour cette discipline. Le cycle touche à sa fin, me laissant entrevoir d’autres horizons avec sérénité.
Et ensuite ?
Ma vie a été une succession de passions totales, me consumant tout entier sur plusieurs années. Les jeux vidéos, le Go, le poker, l’éducation canine, et surtout l’hypnose, m’ont tour à tour habité et façonné.
Mais le temps du changement est venu, ces flammes intenses laissant place à un feu plus paisible. L’esprit ouvert, je suis prêt à accueillir une nouvelle quête, riche de tout ce que m’ont apporté les précédentes. Car les passions ne meurent jamais vraiment, elles se réinventent.
J’ai du mal à faire la distinction entre activités de loisirs un peu poussées et passions dévorantes. Tu n’as pas mis le tambour par exemple. Pour reprendre tes termes, des loisirs qui m’ont consumé sur plusieurs années, habité et façonné il y en a pas mal. Le nombre d’heures égalant souvent mon temps de travail.
La musique (guitare, piano), la 3D, la programmation, la photographie, les échecs, les MMORPG, le running, l’hypnose. Et d’autres activités un peu moins prenantes mais très régulières: Calligraphie, billiard français, tir sportif, ouverture fine, … Ma femme parle de lubie du moment. Mais je reviens cycliquement sur chacune avec beaucoup de plaisir. Tout en conservant le même métier. Métier plaisant, mais qui n’est pas une passion.
Une passion peut devenir un métier. C’est certainement l’idéal au départ, mais est-ce que ça peut rester une passion ?
Bonne chance à toi pour la suite de ton aventure. Avoir des enfants c’est déjà une quête en soi.
Le Tambour est davantage « un loisir » pour l’instant plutôt qu’une passion dévorante. J’y consacre un peu de temps par-ci par là, de façon irrégulière. C’est une activité que j’aime mais elle ne m’obsède pas.
C’est quoi l’ouverture fine ?
Par rapport au métier-passion, c’est clair que c’est très compliqué pour moi dès lors que les finances rentrent en jeu.
L’ouverture fine c’est le crochetage de serrures (portes ou cadenas). Un peu comme pour l’hypnose. On se dit au début que ce n’est pas possible, mais avec un peu d’entrainement et un matériel ridicule qui tient dans une poche (et peu onéreux) on ouvre à peu près tout. C’est non destructif pour les serrures d’où l’expression « fine ». On commence en ouvrant des cadenas de supermarché de plus en plus complexes, puis ensuite des serrures de porte ou autre. Il faut un peu de doigté mais c’est surtout de la théorie.
On peut ouvrir la très grande majorité des serrures paracentriques (les plus courantes en France) en moins de 2 minutes. De temps en temps je m’intéresse du coup à des types de serrures plus compliquées.
Par contre je conseille d’éviter les séances de street ouverture fine.
Pendant le COVID j’ai réussi à ouvrir avec un kit de crochetage la grande majorité des portes de ma maison en moins de 30 secondes après m’être bien entraîné. C’est dépitant de voir que notre sécurité est totalement illusoire. Depuis j’ai installé des caméras haha.