Comment je gère mes « rechutes » en 3 étapes toutes simples

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"Je sais qui je suis quand je me sens à ma place dans ce que je fais."

Cette publication aujourd’hui est en réponse à Joëlle qui m’a envoyé un message hier soir suite à mon article sur ma gestion de la fatigue. N’hésitez pas à m’envoyer vous aussi vos demandes, j’y répondrai avec grand plaisir en fonction de mes compétences et expériences.

La première chose capitale selon moi est d’arrêter de penser en bonnes résolutions. Lisez mon article sur HUNKAAR pour mieux comprendre pourquoi les bonnes résolutions nous font autant de mal. Je suis persuadé que la clé réside dans la difficile mais nécessaire sincérité de se regarder tel que l’on est plutôt que de s’obstiner à s’imaginer tel que l’on aimerait être. Le meilleur moyen de se sortir d’une rechute est d’arrêter de se fixer des objectifs et au contraire de regarder avec son cœur où on en est pour s’octroyer les premiers petits pas possibles en instaurant un système qui fonctionne à long terme. Mon système à moi, c’est HUNKAAR, mais chacun le sien et je le respecte.

Je vais en profiter pour prendre un exemple personnel sur lequel je réfléchis activement en ce moment suite à une belle rechute : la méditation. Comme je l’écrivais hier, j’ai déjà pratiqué par le passé la méditation, régulièrement, et j’en ai expérimenté tous les bénéfices. Toutefois, pour une raison que j’ignore, j’ai arrêté momentanément. Et je n’ai pas repris. Depuis, je n’arrive plus à m’y remettre. Je parviens à m’octroyer des moments de respiration en conscience, mais pas de réelles sessions de méditation. Repartir de zéro me paraît insurmontable. Et je m’enfonce, je m’enfonce, je m’enfonce… Dans l’inaction.

Essayons ensemble de me sortir de ce pétrin.

Je considère qu’il y a trois étapes cruciales sur mon chemin de réappropriation de ce bel outil.

  1. Arrêter de m’enfoncer.
  2. Arrêter de m’imaginer où j’aimerais être, et regarder véritablement où j’en suis.
  3. Créer le premier petit pas possible et mettre en action le changement.

1 – Arrêter de m’enfoncer

Les jours passent, et la culpabilité se renforce. L’envie est là, mais « la motivation me manque » pour m’y remettre. Je ne médite jamais ou presque sur de longues séances alors que j’aimerais beaucoup et que je sais que ça fait du bien à mon corps et à mon esprit.

Sans y paraître, ce discours est vraiment négatif… Voici comment je veux réfléchir à la place.

Imaginons que ma voiture est embourbée et que j’essaye de reprendre la route en rallumant le moteur et en mettant les pleins gaz. Mis à part éclabousser celui qui essaie gentiment de pousser la voiture derrière, je ne parviendrai à rien. Le parallèle avec la méditation est identique : plus j’y pense, plus je me culpabilise, et moins j’ai de chance de passer réellement à l’action. Cela ne fonctionne juste pas.

Pour arrêter de s’enfoncer, rien de mieux qu’un peu de repos. Je vais choisir l’activité qui me permet de réinitialiser mon état d’esprit. Par exemple, une heure de marche et je ne suis plus le même homme au retour, ma vision s’éclaire et de nouvelles compréhensions opèrent en moi. Autre solution intéressante pour moi : écrire. Ecrire me permet ce repos et ce reset. Alors me voilà, prêt à passer à l’étape 2.

2 – Arrêter de m’imaginer où j’aimerais être, et regarder véritablement où j’en suis

J’aimerais être capable de méditer 30 minutes par jour. Que ce soit 15 minutes le matin et 15 minutes le soir, ou 30 minutes d’un coup. Je SAIS que mon corps me remercierait à chaque fois, que je me sentirais au top et fier après chaque session.

STOP.

Tout ça, c’est où j’aimerais être.

Cherchons plutôt avec authenticité où j’en suis.

Je suis en capacité aujourd’hui de m’amuser à jouer sur mes rythmes respiratoires durant des activités qui ne me demandent pas trop de concentration. Faire la vaisselle, marcher dans la nature, regarder une série, promener ma chienne, écouter un podcast etc. Il m’est impossible de me poser dans une position méditative, fixe, et de me concentrer uniquement sur ma respiration sans réaliser la moindre activité.

Cela me paraît honnête. Pour autant, c’est insuffisant. Il manque la troisième étape : créer le premier petit pas possible.

3 – Créer le premier petit pas possible et mettre en action le changement

Je le sais, mon pire ennemi est l’inaction qui renforce la culpabilisation. Si j’attends d’être motivé pour agir, je risque de tout simplement ne jamais passer à l’action. J’aime voir la motivation comme une conséquence de la succession de mes actions. Le problème n’est pas ma motivation, le problème est que j’essaie, sans m’en rendre compte, de faire des trop grands pas.

J’aimerais être capable de passer à l’action et commencer à méditer quelque part en position fixe et statique sans faire d’activité à côté. Comment puis-je décomposer et me donner toutes les chances de réussir avec succès le plus petit premier pas ?

10 minutes assis sur un tapis de yoga ? C’est trop.

5 minutes assis sur un tapis de yoga ? C’est trop.

1 minute assis sur un tapis de yoga ? En terme de durée, pourquoi pas. Dans le pire des cas, j’accepte de prendre le risque de perdre une minute de ma vie chaque jour. On a vu pire. Cependant, je sens qu’aller me positionner sur un tapis une fois par jour est un pas déjà trop grand. Cela peut vous paraître bête, mais j’ai besoin de cette honnêteté envers moi-même pour aller de l’avant. Cela me paraît difficilement tenable pour le moment.

Maintenant la question c’est où ? J’ai l’impression que le simple fait de devoir monter à l’étage, ou quitter mon ordinateur pour méditer va me paraître insurmontable. J’aime ce moment où je me mets devant mon ordinateur pour explorer les méandres de mes projets en cours, ou simplement pour écrire.

Ah ! Je viens d’avoir une idée !

J’ai envie de jouer à créer une règle pour m’obliger à passer à l’action : « interdiction de tapoter sur le clavier de mon ordinateur avant d’avoir à mon actif au moins 1 minute de méditation dans la journée en cours ». Cette méditation peut se faire assis sur ma chaise d’ordinateur, ou debout si le bureau est en position debout. Je ne suis pas encore assis 30 minutes par jour sur mon tapis, mais c’est un premier pas que je me sens en capacité de réaliser.

Comme le dit l’auteur de « Atomic Habits », James Clear : « ce n’est pas parce que ce n’est pas optimal que ce n’est pas bénéfique. »

Cela ne veut pas dire que je vais réussir du premier coup. Si cela ne fonctionne pas, je ne me culpabiliserai pas, je chercherai à être créatif pour décomposer encore en de plus petits pas. Il n’y a pas d’échecs, il n’y a que des apprentissages. Avec Street Hypnose, j’ai été sacrément bien formé. L’important sera de ne pas me lâcher jusqu’à trouver le premier petit pas réalisable pour moi qui me mettra en action. La vie et les routines feront le reste du travail pour moi.

Pour répondre à Joëlle

Lorsque les rechutes se produisent, ralentissez et laissez-vous le temps de les traverser en conscience. Observez-vous tel que vous êtes plutôt que tel que vous aimeriez être. Et créez avec toute votre bienveillance et votre amour pour vous-même le premier petit pas réalisable. Si celui ci reste impossible, c’est qu’il était encore trop grand. Décomposez-le, jusqu’à réussir enfin à passer à l’action. Ensuite, la machine est relancée, le plus dur est fait.

Aujourd’hui j’ai conscience qu’1 minute, deviendra 2, puis 3, puis 15, pour finir par être deux fois 15 minutes ou 30 minutes par jour. A un moment donné, je trouverai l’audace de me poser sur le tapis une fois sur deux. Puis deux fois sur trois. Tant qu’il y a du mouvement, la direction est toute tracée.

Par ailleurs, mes 30 secondes de footings sont déjà devenues 30 minutes. Concernant les réseaux sociaux, j’ai d’abord supprimé Reddit, puis Twitter, pour finir par ne me laisser que 10 minutes de Facebook par jour. Un article par mois est devenu un article par jour. La voix de l’inconscient a été écrit d’abord sous la forme d’articles, puis publié gratuitement sous la forme d’un PDF de 50 pages, avant d’être enrichi pour devenir le célèbre ouvrage didactique pour apprendre l’hypnose ludique.

Rien ne s’est fait sur un coup de tête du jour au lendemain. Tout s’est construit petit pas par petit pas. Les rechutes font parties de l’apprentissage. Ce qui est important, c’est de s’en servir comme prétexte pour s’envoyer tout plein d’amour et de bienveillance afin de remettre du mouvement dès que possible.

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4 réflexions au sujet de “Comment je gère mes « rechutes » en 3 étapes toutes simples”

  1. J’ai beaucoup aimé cet article qui me parle bien .
    D’ailleurs j’étais couchée, j’ai décidé de me relever et de tenter une petite séance d’auto hypnose, jusque quelques minutes avant de m’endormir.

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