Comment j’ai gagné du temps de vie disponible

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"Je sais qui je suis quand je me sens à ma place dans ce que je fais."

Merci à celles et ceux qui m’ont écrit quelques lignes suite à mon engagement pris hier. Au-delà des encouragements qui m’ont été très bénéfiques (j’ai dormi comme un bébé cette nuit), j’ai été surpris de recevoir également des alertes me mettant en garde sur une éventuelle fausse route. Visiblement, j’en ai surpris plus d’un en affirmant que je recherchais à conquérir « la meilleure version de moi-même« . J’ai reçu en commentaire sur Facebook ou par mail des phrases me rappelant à l’ordre : « tu devrais plutôt chercher à t’accepter tel que tu es ».

Soit on est pas du tout sur la même longueur d’ondes, soit je me suis mal exprimé. Dans le doute, je vais essayer d’éclaircir un peu ma vision. J’ai mis en lumière sur ce site l’une de mes citations préférée qui guide ma vie : « Je sais qui je suis quand je me sens à ma place dans ce que je fais. » Ce qu’elle signifie pour moi est très simple : quoi que j’entreprenne, je mesure à chaque fois à postériori à quel point cette action m’a fait me sentir « moi » ou pas.

Exemple : quand je suis sur mon téléphone pendant 2h non stop à scroller sur Facebook, Reddit ou Twitter, est-ce que je me sens plus moi ? Quand je pars courir 30 minutes trois fois par semaine, est-ce que je me sens plus moi ? Quand j’ai passé 10 minutes à écrire sur un sujet qui me passionne ou simplement à poser des mots sur ma journée, est-ce que je me sens plus moi ?

Je me suis ainsi rendu compte que je passais une bien trop grande partie de mes journées à réaliser des actions qui me poussaient irrésistiblement vers une piètre estime de moi. Le lien de cause à effet paraît évident : plus j’accumule des actions dont je ne suis pas fier, moins je m’aime. C’est aussi simple que ça.

Ecrire un article par jour s’inscrit dans une démarche qui a commencé depuis déjà plusieurs mois. Il ne s’agit pas d’une décision coup de tête prise à la légère. Il s’agit du pas visible qui suit finalement des dizaines de pas plus invisibles.

« Entre ma vie familiale et ma vie professionnelle, je n’ai pas le temps de prendre soin de moi. »

C’est une phrase que j’ai répétée des centaines de fois. J’en étais persuadé jusque dans mes tripes. Esprit rationnel et cartésien que je suis, j’ai décidé un jour de mettre à l’épreuve mon quotidien en mesurant le temps que je passais sur chacune de mes actions.

L’éléphant au milieu de la pièce m’est apparu pour la première fois. J’utilisais sans m’en rendre compte mon téléphone en moyenne 3 à 4h par jour. Et pas que pour la vie familiale ou professionnelle. Il suffit d’aller voir l’application « bien-être numérique » sur Android par exemple pour s’en rendre compte. Attention, ça fait mal à l’Ego.

Comment je peux passer 3h de ma vie par jour sur l’écran de mon téléphone ? Une chose était sûre en plus : mon téléphone ne m’aidait pas à me sentir plus moi.

La vérité c’est que je pensais que je faisais partie de ces gens qui n’utilisaient presque pas leur téléphone. Juste le minimum syndical quoi. Quand je vois certains passer leur vie dans le métro, ou leur temps libre à laisser glisser leur doigt sur le téléphone pour visiter les méandres de Facebook, d’Instagram ou de TikTok, je me sentais franchement épargné.

Mais en fait non. Plus de 3h !!!

Et après j’arrive en plus à prétexter que « je n’ai pas le temps » de prendre 15 minutes, 30 minutes ou même 1h par jour pour écrire, activité que je positionne sur le podium des activités qui me font du bien et me font me sentir à ma place. Dans le titre du site « ma voix », j’ai quand même mis l’écriture comme un des sujets qui me passionne le plus dans ma vie.

Si je m’aime vraiment, je n’ai pas le droit de juste « m’accepter tel que je suis » à perdre 3h de ma vie chaque jour sur mon téléphone.

C’est en ça que j’ai décidé de chercher activement la meilleure version de moi-même. Pour me sentir bien et à ma place dans ce que je fais chaque journée de ma vie. Un pas après l’autre, en douceur et avec bienveillance. Et je dirais même plus : avec objectivité.

Le téléphone, mon ennemi : il enfouit mes émotions et mon ennui

J’avais tendance à utiliser mon téléphone au grès de mes émotions, de mes « besoins » voire même juste pour tuer 5 ou 10 minutes par-ci par-là. J’attendais un client ? J’allais sur le téléphone. J’allais aux toilettes pour la grosse commission ? Je prenais mon téléphone. J’allais me coucher ? Je gardais mon téléphone pas loin une fois Aurore endormie le temps que la fatigue me gagne.

Je passais un temps important à lire des forums sur des sujets certes passionnants, mais qui passé les 15 premières minutes semblaient franchement perdre de leur intérêt pour moi. Les articles défilaient, défilaient, et au final je n’en lisais plus qu’un sur dix, mais je continuais malgré tout à faire défiler les articles avec l’espoir d’en trouver un énième plus intéressant que les précédents.

Vis à vis de ces forums, je me suis posé la question suivante après chaque utilisation : « est-ce que je me sens fier et heureux de ce que j’ai lu ? »
A chaque fois la réponse fut non.

Solution : j’ai supprimé ces forums de ma vie. Et cela ne me manque pas du tout. A la place je me suis abonné à des dizaines de Newsletter sur mes sujets préférés. Chaque semaine je reçois des mails qui résument toute l’actualité et je ne cherche plus à scroller bêtement tous les jours à la recherche des meilleurs articles. D’autres personnes font le travail pour moi.

Deuxième problème : les messageries instantanées

Chaque sollicitation de mes anciens stagiaires, de mes connaissances, de mes amis, était systématiquement priorisée et jugée importante à mes yeux. L’application Android « bien-être numérique » m’a montré qu’au final je passais aussi beaucoup de temps sur Messenger et WhatsApp.

Sous le prétexte bienséant de la sociabilisation à tout prix, je m’absentais finalement du plus important : moi. J’ai pris la décision de répondre « par lots ». Conséquence logique : je me suis mis à détester les notifications en temps réel.

Solution : J’ai supprimées les notifications. Le téléphone est 100% du temps en mode « ne pas déranger », elles n’apparaissent plus nulle part tant que je ne vais pas volontairement regarder mon téléphone. Pas de sonnerie, pas de vibreur. Après tout, il n’y a rien de si urgent sur cette Terre qui mérite mon attention permanente et le droit de m’interrompre dans mes pensées ou mes activités à n’importe quel moment de la journée.

Troisième problème : le téléphone était un enjeu pour ma santé

Avec mon précédent traitement par injections à insuline, l’application me permettant d’observer les courbes de mes glycémies en temps réel était uniquement disponible sur le téléphone. Au final, sans m’en rendre compte, je consultais ma glycémie… Et je finissais par faire autre chose sur le téléphone.

Solution : avec ma nouvelle pompe à insuline, j’ai tout fait pour me séparer de l’application liée au téléphone. Tout se passe désormais sur la pompe. Alors oui, il existe une application pour voir de jolis graphiques sur téléphone, mais ils ne me sont pas utiles, ma diabétologue analyse ces graphiques mille fois mieux que moi.

Application Bien-Être Numérique : utilisez les compte à rebours !

Mine de rien, cette application est sacrément bien fichue. Elle permet de mettre un compte à rebours sur les applications de son choix afin qu’elles soient rendues indisponibles après un certain temps d’utilisation quotidien. En accord avec moi-même, j’ai décidé de consacrer chaque jour de ma vie, sur mon téléphone, 10 minutes à Facebook et 20 minutes à Twitter.

WhatsApp reste pour le moment illimité parce qu’il y a une dynamique familiale importante pour moi. Mais cela pourrait venir à changer.

Application bien être numérique - écran personnel

J’utilise désormais mon téléphone environ 1h à 1h30 par jour. J’ai donc gagné 1h30 de temps disponible chaque jour avec ces petites modifications qui, franchement, m’ont juste fait du bien, sans conséquence négative aucune. Sur une année, j’ai gagné 540h, soit 22 jours durant lesquels je me sentirai davantage le droit d’exister pleinement.

Ce temps gagné pourrait vite être redistribué ailleurs (séries, lectures, etc.), alors j’ai décidé d’en sauvegarder une petite partie précieusement pour l’écriture.

D’où mon engagement d’écrire un article par jour.

La meilleure version de moi-même, elle n’est pas naturelle, elle n’est pas « déjà là », je la construis avec amour et bienveillance chaque jour de ma vie.

En revanche, si vous me demandez « qui je suis », je vous répondrai simplement que je me suis déjà trouvé : je suis HUNKAAR.

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