Lorsque, le soir venu, je me retrouve à me sentir coupable de n’avoir pas accompli autant que d’autres travailleurs acharnés dont la productivité m’impressionne, je réalise que j’ai un problème. Dans ces moments-là, je me focalise trop sur la performance des autres plutôt que sur mon propre rythme. Cette comparaison est source de souffrance.
Au-delà du travail quotidien sur ma confiance en moi et mon déconditionnement des diktats sociétaux, j’ai également trouvé une astuce simple pour corriger le tir, même si quelques ajustements me manquent encore pour que ce soit optimal.
La veille au coucher, je me fixe une tâche à accomplir le lendemain matin, qui, une fois réalisée, me procurera un sentiment de satisfaction durable pour le reste de la journée. Le matin est idéal car, plus la journée avance, plus la fatigue risque de me faire procrastiner pour des activités peu gratifiantes à court terme.
Par exemple, les jours où je fais mon sport suivi d’une baignade dans ma piscine sont des jours gagnés d’avance. Peu importe ce que je ferai ou ne ferai pas après, j’ai l’impression que ma journée a été productive et je me sens en phase avec moi-même. Les jours sans sport, il m’est encore difficile de définir une tâche suffisamment épanouissante pour annihiler le sentiment de ne pas avoir coché assez d’éléments de ma todo list interminable. J’accepte d’abandonner le fantasme qu’un repos paisible ne sera possible que lorsque ma liste sera vide. Les choses à faire seront toujours légion et ne doivent pas m’empêcher d’avancer sereinement.